ÉVALUATION DE L'IMPACT SUR L'ÉCONOMIE RÉGIONALE DE LA PÊCHE AMATEUR : L'EXEMPLE DES SALMONIDÉS MIGRATEURS.

Cette contribution consacrée à une évaluation économique de la pêche au saumon et à la truite de mer s'appuie sur les résultats d'enquêtes de terrain réalisées tout au long de la saison 1990 et qui portent sur trois rivières de Basse-Normandie (Sée, Sélune et Touques) et une rivière de Bre...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: BONNIEUX F.
Format: Article
Language:English
Published: EDP Sciences 2001-01-01
Series:Knowledge and Management of Aquatic Ecosystems
Subjects:
Online Access:http://dx.doi.org/10.1051/kmae/2001059
Description
Summary:Cette contribution consacrée à une évaluation économique de la pêche au saumon et à la truite de mer s'appuie sur les résultats d'enquêtes de terrain réalisées tout au long de la saison 1990 et qui portent sur trois rivières de Basse-Normandie (Sée, Sélune et Touques) et une rivière de Bretagne (Elorn). Elles permettent de caractériser la population concernée de pêcheurs et leur pratique de pêche (expérience, effort) et d'évaluer les dépenses correspondantes. Le refus de participer à l'enquête est demeuré exceptionnel puisqu'il n'y a eu que deux refus de la part d'individus suspectés de braconner. On dispose ainsi de 350 questionnaires exploitables et fiables comme le montrent différents rapprochements. Il a été possible dans les trois-quarts des cas d'estimer le revenu. Les réponses fournies apparaissent sincères puisqu'elles sont cohérentes avec les données sur l'âge et la catégorie socioprofessionnelle. Ce sont les personnes les plus âgées souvent retraitées qui habitent à proximité du lieu de pêche qui ont tendance à refuser de répondre à cette question. Ces enquêtes permettent tout d'abord de réaliser un portrait du pêcheur (âge, profession, revenu, lieu de résidence), de caractériser l'effort de pêche (matériel, nombre de visites, durée d'une visite) et la pratique (expérience, captures). De plus les informations recueillies sur les droits de pêche, les déplacements et les dépenses d'hébergement et de nourriture aboutissent à une estimation moyenne du coût d'une saison de pêche aux salmonidés migrateurs qui atteint 6 500 F (1990). Ce montant se décompose en 4 400 F de frais de transport et de séjour, 1 100 F de droits de pêche et 1 000 F d'amortissement du matériel. Les pêcheurs résidant en Basse-Normandie dépensent nettement moins que les autres pêcheurs, leurs frais de transport et d'hébergement étant moins élevés. Par ailleurs, la pêche à la truite de mer est moins coûteuse que celle du saumon. Les dépenses totales des pêcheurs aux salmonidés migrateurs qui ont péché en Basse-Normandie en 1990 se sont élevées à 17,5 millions de F pour l'ensemble de la saison. Pour partie elles sont réalisées par des non-résidents et hors de la région. Tous calculs faits, il reste environ 14,2 millions de F en Basse-Normandie dont 6,3 déboursés par des non-résidents qui correspondent donc à une exportation régionale. L'impact sur la valeur ajoutée régionale, qui constitue un indicateur de richesse, est de l'ordre de 10 millions de F pour 1990. C'est une sous-estimation dans la mesure où une partie seulement des effets induits est prise en compte.
ISSN:1961-9502