“La peste pretina, piaga della nostra patria infelice” (Garibaldi, I Mille, 1874)

Garibaldi a écrit un roman intitulé I Mille, dont la valeur littéraire est limitée, mais dont le contenu idéologique est fort intéressant dans le cadre d’une étude sur les oppositions au processus unitaire. Publié en 1874, ce récit rend compte de la fameuse expédition des Mille ; mais c’est avant to...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Sophie Nezri-Dufour
Format: Article
Language:fra
Published: Université Aix-Marseille (AMU) 2013-12-01
Series:Italies
Subjects:
Online Access:http://journals.openedition.org/italies/3064
Description
Summary:Garibaldi a écrit un roman intitulé I Mille, dont la valeur littéraire est limitée, mais dont le contenu idéologique est fort intéressant dans le cadre d’une étude sur les oppositions au processus unitaire. Publié en 1874, ce récit rend compte de la fameuse expédition des Mille ; mais c’est avant tout un roman qui propose une fiction autour d’une héroïne que Garibaldi présente comme faisant partie des Mille. Née de son imagination foisonnante, cette jeune guerrière, au centre du récit, est là pour délivrer un message qui tient à cœur à Garibaldi, déçu par une Unité qu’il considère comme incomplète et inachevée, à cause notamment des méfaits du clergé et de la papauté sur la société, l’histoire et la mentalité italiennes. L’une des protagonistes du roman est en effet une jeune juive, violée par un jésuite et convertie de force. Elle symbolise l’Italie malmenée par l’Église, rétrograde et meurtrière, qui représente les forces conservatrices et réactionnaires qui ont longtemps freiné une Unité dont les résultats, même après 1870, ne convainquent pas le vieux républicain.
ISSN:1275-7519
2108-6540