Summary: | Cet article s’intéresse aux représentations des corps féminins dans les textes Gunshot de Lulla West (pars pas) (2011), Le trou (2014) et Simone et le whole shebang (2016) de l’autrice dramatique Eugénie Beaudry. En nous appuyant notamment sur les concepts de sexage et d’appropriation de Colette Guillaumin (1992), de même que sur l’idée de la « conscience des dominées », formulée par Nicole-Claude Mathieu (2013 [1991]), nous entendons démontrer en quoi les corps des personnages féminins chez Beaudry sont en fait des corps à portée sociale, des représentations qui, en cherchant à se libérer des diverses formes d’appropriation (Guillaumin, 1992) auxquelles elles sont soumises, produisent des discours singuliers sur l’émancipation. Examinés sous cet angle, les textes de Beaudry révèlent une diversité de représentations des femmes qui nous renseignent tout autant sur des enjeux sociopolitiques d’envergure que sur les potentialités de la fiction féministe.
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