Le vivant comme source d’inspiration pour refonder l’innovation, l’économie et la cohérence démocratique
L’innovation dans le domaine du vivant revêt un caractère stratégique à plusieurs titres. La recherche de solutions durables, d’une moindre empreinte carbone, d’une valorisation des déchets et d’un fonctionnement circulaire de l’économie (écologie industrielle) oriente vers un recours massif aux bio...
Main Author: | |
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Format: | Article |
Language: | English |
Published: |
EDP Sciences
2015-01-01
|
Series: | SHS Web of Conferences |
Online Access: | http://dx.doi.org/10.1051/shsconf/20152102002 |
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author | Browaeys Dorothée |
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collection | DOAJ |
description | L’innovation dans le domaine du vivant revêt un caractère stratégique à plusieurs titres. La recherche de solutions durables, d’une moindre empreinte carbone, d’une valorisation des déchets et d’un fonctionnement circulaire de l’économie (écologie industrielle) oriente vers un recours massif aux biomasses quelles soient animales ou végétales. Cette bioéconomie qui remplace le « pétrosourcé » par du « biosourcé » porte en germe le meilleur comme le pire. Si les ressources naturelles, certes renouvelables, sont considérées comme un stock (néanmoins épuisable) elles risquent d’être progressivement éreintées. Inversement, le capital naturel peut être reconnu comme un potentiel, source de toute régénération. Amorces de cette reconnaissance, des pratiques nouvelles s’inspirent de l’organique, des tensions internes du vivant, et manifestent d’autres manières d’innover. On voit des chercheurs ou des ingénieurs explorer les stratégies écosystémiques (les symbioses par exemple) ou le biomimétisme et expérimenter des approches frugales, agiles, en prenant appui sur les usagers ou les amateurs. Ces pratiques « branchées sur le vivant » se heurtent aujourd’hui à des postures anciennes gouvernées par l’idée d’une maîtrise des phénomènes ou d’un dépassement du vivant vers le posthumain. La bioéconomie nous place exactement face à nos dilemmes les plus profonds : penser le progrès comme une sortie de la condition biologique ou bien nourrir un autre imaginaire en misant sur la puissance symbolique du vivant. |
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spelling | doaj.art-ca4a26b254a94ec18adff7c6de037dfc2022-12-21T20:02:15ZengEDP SciencesSHS Web of Conferences2261-24242015-01-01210200210.1051/shsconf/20152102002shsconf_vv2015_02002Le vivant comme source d’inspiration pour refonder l’innovation, l’économie et la cohérence démocratiqueBrowaeys DorothéeL’innovation dans le domaine du vivant revêt un caractère stratégique à plusieurs titres. La recherche de solutions durables, d’une moindre empreinte carbone, d’une valorisation des déchets et d’un fonctionnement circulaire de l’économie (écologie industrielle) oriente vers un recours massif aux biomasses quelles soient animales ou végétales. Cette bioéconomie qui remplace le « pétrosourcé » par du « biosourcé » porte en germe le meilleur comme le pire. Si les ressources naturelles, certes renouvelables, sont considérées comme un stock (néanmoins épuisable) elles risquent d’être progressivement éreintées. Inversement, le capital naturel peut être reconnu comme un potentiel, source de toute régénération. Amorces de cette reconnaissance, des pratiques nouvelles s’inspirent de l’organique, des tensions internes du vivant, et manifestent d’autres manières d’innover. On voit des chercheurs ou des ingénieurs explorer les stratégies écosystémiques (les symbioses par exemple) ou le biomimétisme et expérimenter des approches frugales, agiles, en prenant appui sur les usagers ou les amateurs. Ces pratiques « branchées sur le vivant » se heurtent aujourd’hui à des postures anciennes gouvernées par l’idée d’une maîtrise des phénomènes ou d’un dépassement du vivant vers le posthumain. La bioéconomie nous place exactement face à nos dilemmes les plus profonds : penser le progrès comme une sortie de la condition biologique ou bien nourrir un autre imaginaire en misant sur la puissance symbolique du vivant.http://dx.doi.org/10.1051/shsconf/20152102002 |
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