Le théâtre de la politique

Chacun aujourd’hui choisit son Sartre, comme on choisissait son Marx dans les lointaines années 1960, celui des Grundrisse, celui des manuscrits de 1848 ou celui du Capital. Une citation : 'De toute façon, l’ordre social repose aujourd’hui sur la mystification des consciences, comme aussi le d...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Michel Contat
Format: Article
Language:English
Published: Radboud University Press in cooperation with Open Journals 2007-06-01
Series:Relief: Revue Électronique de Littérature Francaise
Subjects:
Online Access:http://www.revue-relief.org/articles/10.18352/relief.34/
Description
Summary:Chacun aujourd’hui choisit son Sartre, comme on choisissait son Marx dans les lointaines années 1960, celui des Grundrisse, celui des manuscrits de 1848 ou celui du Capital. Une citation : 'De toute façon, l’ordre social repose aujourd’hui sur la mystification des consciences, comme aussi le désordre. Le nazisme était une mystification et le gaullisme en est une autre, le catholicisme en est une troisième ; il est hors de doute, à présent, que le communisme français en est une quatrième.' C’est Sartre qui parle, le Sartre 1947, celui de Qu’est‐ce que la littérature ? – le Sartre que l’on a peut‐être aujourd’hui le plus de satisfaction à suivre. (Situations II, p. 306. Cité par Julia Kristeva.) Le centenaire de 2005 a révélé que Sartre reste toujours l’objet vivant d’une polémique, que ce nom recouvre un homme et une pensée à attaquer, parce que, finalement, comme il le disait, « l’intelligence offense ».
ISSN:1873-5045