Tirailleur, facteur, anticolonialiste : la courte vie militante de Lamine Senghor (1924-1927)

Entre 1924 et sa mort prématurée en 1927, le Sénégalais Lamine Senghor devient une vedette du mouvement anticolonialiste. Le souvenir de sa contribution au mouvement anticolonialiste, ainsi qu’à la prise de conscience du monde noir, sera bientôt éclipsé par le succès de ceux qui l’ont suivi. Nous te...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: David Murphy
Format: Article
Language:fra
Published: Association Paul Langevin 2015-01-01
Series:Cahiers d’histoire.
Subjects:
Online Access:https://journals.openedition.org/chrhc/4122
Description
Summary:Entre 1924 et sa mort prématurée en 1927, le Sénégalais Lamine Senghor devient une vedette du mouvement anticolonialiste. Le souvenir de sa contribution au mouvement anticolonialiste, ainsi qu’à la prise de conscience du monde noir, sera bientôt éclipsé par le succès de ceux qui l’ont suivi. Nous tenterons dans cet article de reconstruire son parcours militant. Ce qui nous intéresse le plus chez Lamine Senghor, c’est son engagement transnational, qu’il soit exprimé à travers le communisme ou le panafricanisme. Si son opposition à l’impérialisme s’exprime d’abord à travers la solidarité de classe, il semble évoluer en 1926-1927 vers une vision plus « raciale » de la solidarité, lorsqu’il crée le Comité de Défense de la Race Nègre. S’agit-il ici d’une rupture avec le communisme, ou d’une prise de conscience, comme en feront pendant les décennies suivantes des personnalités comme Richard Wright, Aimé Césaire ou George Padmore, du fait que le communisme ne s’intéresse pas vraiment au racisme blanc ? Et cette vision d’une solidarité noire met-elle fin à la possibilité d’une solidarité mondiale ?
ISSN:1271-6669
2102-5916