Mise à feu de la cathédrale, mythanalyse d’un défi

Les monuments élevés par et pour une religion, une idéologie, une paranoïa sont peut-être mus par ce mouvement vers le haut continuellement frustré depuis la nuit des temps. La hauteur remarquable des nefs, le vertige d’aspiration élévatrice des coupoles sont rehaussés sans fin par les lignes qui cu...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Christian Gatard
Format: Article
Language:Spanish
Published: Osservatorio Processi Comunicativi 2018-05-01
Series:M@GM@
Subjects:
Online Access:http://www.magma.analisiqualitativa.com/1602/article_08.htm
Description
Summary:Les monuments élevés par et pour une religion, une idéologie, une paranoïa sont peut-être mus par ce mouvement vers le haut continuellement frustré depuis la nuit des temps. La hauteur remarquable des nefs, le vertige d’aspiration élévatrice des coupoles sont rehaussés sans fin par les lignes qui culminent dans les arcades. L’architecture mystique de l’intérieur comme de l’extérieur répond à ces dépassements systématiques de la dimension de l’humain. Les arcs boutant à double ou triple volées soutiennent de leurs présences visibles, exotériques, l’énorme effort de surhumain auquel est soumise cette structure dynamique de matière infiniment lourde, soumise à jamais aux impératifs de la gravitation, aux forces cosmiques répulsives qui les refusent. L’autorité du ciel les écrase. La matière est passive, l’homme exténué. Les efforts sont vains. Et pourtant c’est la réactivation des mythes les plus profondément enracinés qui a poussée l’homme à bâtir.
ISSN:1721-9809