Alimentation du porc en croissance : intégration des concepts de protéine idéale, de disponibilité digestive des acides aminés et d’énergie nette

La valeur énergétique nette d’un aliment est déductible de sa teneur en énergie digestible selon une équation valable pour le porc à tous les stades physiologiques. Elle modifie la hiérarchie des matières premières en abaissant celles riches en protéines ou en fibres et en relevant celles riches en...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: B. SEVE
Format: Article
Language:fra
Published: Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) 1994-09-01
Series:INRAE Productions Animales
Online Access:https://productions-animales.org/article/view/4175
Description
Summary:La valeur énergétique nette d’un aliment est déductible de sa teneur en énergie digestible selon une équation valable pour le porc à tous les stades physiologiques. Elle modifie la hiérarchie des matières premières en abaissant celles riches en protéines ou en fibres et en relevant celles riches en amidon ou en matières grasses. La protéine idéale théorique, de valeur biologique 1, est l’équivalent de l’énergie nette pour la couverture du besoin azoté. L’approche expérimentale de cette protéine par la suppression des excès d’acides aminés, laisse espérer une importante marge de progrès du rendement d’utilisation de l’azote absorbé. Ce rendement mesure une disponibilité métabolique de l’acide aminé limitant peu dépendante des matières premières utilisées. Celles-ci doivent être caractérisées plutôt par la disponibilité digestive de leurs acides aminés mesurable par leur digestibilité iléale. L’additivité des apports par différents constituants du régime nécessite une correction de leur digestibilité apparente pour les pertes endogènes non spécifiques de chacun d’entre eux, et la digestibilité "vraie" ainsi calculée peut être prédite à partir de leurs teneurs en subtances spécifiques. Toutefois, la présence dans l’indigestible "vrai" d’une fraction endogène spécifique pose le problème de sa quantification et de son coût de synthèse. L’apport minimum d’acide aminé limitant digestible (lysine) par unité d’énergie nette est toujours indépendant du niveau d’ingestion d’énergie chez le porc de moins de 55 kg, alors qu’il est plus faible, et augmente avec le niveau de rationnement, chez le mâle castré plus lourd. Les apports minima des autres acides aminés sont déduits de rapports optimaux à la lysine déterminés expérimentalement. Certains déséquilibres par excès relativement à l’équilibre idéal nécessitent une correction (tryptophane/acides aminés neutres) ou un plafonnement des apports (thréonine). Des mécanismes d’épargne d’acides aminés essentiels (thréonine) par des non essentiels pourraient modifier leurs rapports optimaux à l’azote total.
ISSN:2824-3633