Summary: | Ce texte remet en question la lecture réaliste qui a généralement été faite d’Une vie de boy (1957), premier roman de la trilogie de Ferdinand Oyono. Partant d’une étude du regard, il vise à montrer que celui-ci détermine autant un contenu qu’il met l’accent sur une forme, une esthétique littéraire. En effet, dans le récit, si le regard renvoie à un instrument de pouvoir (celui qui oppose les colons et les colonisés) et constitue un enjeu de subversion, il se traduit aussi par une écriture allusive, alliant la distance, l’ironie et l’insolite. Par son caractère indiciel, voire figural, cette « écriture du regard » dont témoigne le journal intime de Toundi en fait une sorte de « récit-forme », où l’espace du texte et le hors-texte (le social) se convoquent mutuellement.
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