Summary: | Le choix de la matière première lipidique dans l’alimentation du porc est particulièrement important. Il est bien connu qu’il existe une relation entre la nature des acides gras ingérés et ceux qui vont se déposer dans le tissu adipeux et à un degré moindre dans le muscle. Ce choix va donc conditionner la qualité de la viande. Des études récentes laissent aussi apparaître un rôle important du taux et de la nature des acides gras alimentaires sur la mise en place et le développement des tissus adipeux chez le fœtus lors de la gestation.
Chez la truie, l’accroissement du taux de lipides alimentaires augmente l’adiposité de la carcasse du porcelet à la naissance et favorise la prolifération des précurseurs adipocytaires qui, par la suite, donneront les adipocytes. Un taux excessif de lipides alimentaires durant la gestation peut donc à terme induire une adiposité plus élevée chez le porc charcutier.
L’origine des acides gras intervient également sur ces mêmes paramètres. L’huile de coprah, comparée à celle de tournesol et au saindoux semble stimuler la prolifération adipocytaire avec toutes les conséquences que ceci peut avoir sur l’obésité future du porc. Toutefois un mode d’alimentation restreint chez le porc en croissance semble minimiser ces conséquences.
Chez le porc en croissance, l’accroissement du taux de lipides dans l’alimentation semble favoriser les dépôts de lipides dans les tissus adipeux. Une source de matière grasse insaturée, particulièrement riche en acide linoléique, favorise le potentiel de synthèse des lipides et peut donc accroître l’adiposité de la carcasse. Ces matières grasses insaturées ayant aussi des conséquences sur la qualité technologique des tissus adipeux, on ne peut qu’en recommander une utilisation raisonnable au cours de la croissance et si possible éviter de les incorporer aux aliments des porcs au-delà de 70 kg de poids vif pour un abattage à 105-110 kg.
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