Summary: | Qui dit «Acrobate», voit souvent un héros ou un champion qui «en impose» par ses tours spectaculaires. Des spectateurs distants s’avouent sidérés et impressionnés par les exploits des «casse-cou» et les envolées du corps en tous sens: à travers une telle représentation, c’est un cliché nostalgique de l’homo acrobaticus réduit, de façon sommaire à un hercule aux «gros bras», à un «Monsieur muscle» de cirque ou à un athlète spectaculaire qui enchaîne des figures extrêmes, porté par une «passion du risque», du «dépassement de soi»… Les discours boursouflés de la prouesse et de la performance, leur jargon bien rôdé et reconnu, empêchent presque d’aborder la question autrement. Or, triste est la théorie qui ignore les plaisirs sensuels du corps, car «ils forment une large part de ce qui donne une valeur à la vie [et] peuvent être cultivés pour rendre la vie plus riche. […] Et si nous pouvons émanciper et transformer le moi à travers un nouveau langage, nous pouvons aussi le libérer et le transfigurer à travers de nouvelles pratiques corporelles». Une somatique qualitative permet de prendre la chose par un autre bout.
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