Détruire, créer, jouer: lire la folie de Caligula chez Camus

Dans la préface américaine de Caligula and three other plays, Camus désigne Vies des douze Césars comme la source première de sa pièce. Toutefois, comme cet article va le démontrer, même si Camus emprunte en effet de Suétone des épisodes et des détails concernant la vie de l’empereur,  il dote tous...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Kinga Anna Zawada
Format: Article
Language:Spanish
Published: Universidade de São Paulo 2013-05-01
Series:Revista Criação & Crítica
Subjects:
Online Access:http://www.revistas.usp.br/criacaoecritica/article/view/50827
Description
Summary:Dans la préface américaine de Caligula and three other plays, Camus désigne Vies des douze Césars comme la source première de sa pièce. Toutefois, comme cet article va le démontrer, même si Camus emprunte en effet de Suétone des épisodes et des détails concernant la vie de l’empereur,  il dote tous ces éléments d’une nouvelle signification. À la différence de Suétone, qui attribue la folie de Caligula à une maladie, Camus cherche à donner à ce comportement violent et étrange un sens qui échappe au domaine médical. Ayant beaucoup travaillé sur Nietzsche, notamment sur La naissance de la tragédie Camus marque son personnage de traits dionysiaques, en attirant surtout l’attention sur l’aspect simultané de la création et de la destruction. Dans les pages qui suivent nous allons examiner  l’importance du mythe du dieu de la folie dans le processus de perception et de réception de la folie de Caligula par le destinataire du texte camusien.
ISSN:1984-1124