Oeil et sarcoïdose (À propos de 16 cas)

Introduction : La sarcoïdose est une granulomatose multisystémique d’étiologie inconnue. Ses manifestations ophtalmologiques sont polymorphes et toutes les structures du globe oculaire peuvent être atteintes. But du travail : Exposer les aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et pronost...

Full description

Bibliographic Details
Main Authors: R. KARAMI, M. ELBELHADJI, L. BENHMIDOUNE, W. BAHA, A. BENSEMLALI, M. ADLI, I. BOUJARNIJA, M. BOUKHRISSA, A. AMRAOUI
Format: Article
Language:English
Published: Societé Marocaine d’Ophtalmologie 2013-05-01
Series:Journal de la Société Marocaine d’Ophtalmologie
Subjects:
Online Access:https://revues.imist.ma/index.php/JSMO/article/view/8775
Description
Summary:Introduction : La sarcoïdose est une granulomatose multisystémique d’étiologie inconnue. Ses manifestations ophtalmologiques sont polymorphes et toutes les structures du globe oculaire peuvent être atteintes. But du travail : Exposer les aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et pronostiques des atteintes oculaires au cours de la sarcoïdose. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective concernant 31 globes oculaires (16 patients dont 15 présentant une atteinte bilatérale), suivis dans notre service de janvier 2007 à décembre 2011. Résultats : La moyenne d’âge était de 35 ans (extrêmes : 27 – 48ans) avec une prédominance féminine (78%). Tous les patients ont bénéficié d’un examen ophtalmologique complet, d’un examen général (collaboration avec l’interniste) et d’un bilan para clinique (bilan d’uvéite, IDR à la tuberculine, recherche de syndrome sec).L’acuité visuelle initiale était variable. L’examen au biomicroscope a trouvé des précipités rétrodésmetiques en graisse de mouton dans 43,7% des yeux, une pars planite dans 18,7% des yeux, un syndrome sec associé chez 25% des patients, une hypertrophie des glandes lacrymales dans 18,7% des cas, une vascularite rétinienne chez un patient et un oedème papillaire chez une patiente. Une tumeur conjonctivale a révélé la maladie chez une patiente. Le traitement était à base de corticoïdes systémiques et/ou topiques . Discussion : L’atteinte ophtalmologique survient dans 25 à 50 % au cours de la sarcoïdose systémique, elle peut être inaugurale ou précède de plusieurs années l’atteinte pulmonaire.Elle touche surtout l’adulte jeune entre 20 et 30 ans de sexe féminin.Toutes les structures oculaires peuvent être atteintes.L’uvéite antérieure est la plus fréquente (66 à 85 %). La conjonctive et la glande lacrymale sont deux localisations particulièrement fréquentes. L’atteinte du segment postérieur est rare (vascularite, granulome choroïdien, oedème maculaire, oedème papillaire…) et évolue sur un mode chronique et conditionne le pronostic visuel. Le diagnostic de présomption nécessite un faisceau d’arguments cliniques et para cliniques et le diagnostic de certitude sur la présence d’un granulome épithélioide gigantocellulaire non caséeux. Le traitement repose, selon les cas, sur la corticothérapie au long cours, les immunosuppresseurs ou l’abstention thérapeutique. Conclusion : Les atteintes oculaires au cours de la sarcoïdose sont polymorphes. Les atteintes conjonctivales et lacrymales sont bénignes et d’une grande aide diagnostique. Le pronostic fonctionnel est en rapport avec les uvéites et l’atteinte neuro-ophtalmologique.
ISSN:2550-3987
2658-851X