Contrôle hormonal des caractéristiques des fibres musculaires après la naissance

Après la naissance, la croissance et les propriétés contractiles et métaboliques des fibres musculaires sont soumises à une régulation endocrinienne complexe. A l’exception des glucocorticoïdes, la plupart des hormones présente une action anabolique sur le tissu musculaire. Leur influence sur les c...

Full description

Bibliographic Details
Main Authors: I. CASSAR-MALEK, A. LISTRAT, B. PICARD
Format: Article
Language:fra
Published: Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) 1998-12-01
Series:INRAE Productions Animales
Online Access:https://productions-animales.org/article/view/3965
Description
Summary:Après la naissance, la croissance et les propriétés contractiles et métaboliques des fibres musculaires sont soumises à une régulation endocrinienne complexe. A l’exception des glucocorticoïdes, la plupart des hormones présente une action anabolique sur le tissu musculaire. Leur influence sur les caractéristiques des fibres est cependant très différente. Ainsi, les hormones somatotropes affectent peu la composition en fibres des muscles. La GH, comme l’IGF-1, régulerait cependant l’expression des isoformes de myosine. Les hormones thyroïdiennes augmentent la proportion des fibres rapides au détriment des lentes. Elles régulent l’expression des chaînes lourdes de myosine, en augmentant celles des isoformes rapides. L’insuline joue également un rôle important, le diabète s’accompagnant d’une diminution du pourcentage relatif des fibres rapides glycolytiques et de la quantité des myosines natives rapides. Les agonistes béta-adrénergiques des catécholamines augmentent la proportion des fibres rapides IIB au détriment des lentes. Leur influence sur l’expression des myosines reste toutefois peu connue. L’action des stéroïdes sexuels est par contre bien documentée : les androgènes diminuent la proportion des fibres rapides IIB, et l’accumulation des chaînes lourdes de myosine IIb. Les oestrogènes ont peu d’effets reconnus sur ces caractéristiques. Enfin, si les fibres IIB constituent la principale cible des glucocorticoïdes, leur effet sur les caractéristiques des fibres est encore mal connu. L’ensemble de ces données suggère que l’on peut modifier la croissance du muscle et sa composition en fibres en modifiant l’équilibre endocrinien des animaux par les techniques d’élevage.
ISSN:2824-3633