Le réalisme de Courbet. De la démocratie dans l’art à l’anarchie.

L'interprétation des œuvres de Gustave Courbet par ses contemporains a été une formidable machine à scandale. Pourquoi ? Tout simplement parce que la critique a profité de son esthétique dite « réaliste » pour émettre des opinions politiques. Elle ne défendit ni n’attaqua Un enterrement à Ornan...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Thomas Schlesser
Format: Article
Language:fra
Published: Centre d´Histoire et Théorie des Arts 2005-09-01
Series:Images Re-Vues
Subjects:
Online Access:http://journals.openedition.org/imagesrevues/322
Description
Summary:L'interprétation des œuvres de Gustave Courbet par ses contemporains a été une formidable machine à scandale. Pourquoi ? Tout simplement parce que la critique a profité de son esthétique dite « réaliste » pour émettre des opinions politiques. Elle ne défendit ni n’attaqua Un enterrement à Ornans en 1851 sans prendre position sur des terrains qui dépassaient le simple champ des Beaux-Arts. Cette prise de position était l'occasion d'exprimer un espoir et une crainte : pour la démocratie, contre l'anarchie. La confrontation des points de vue de Sabatier-Ungher, d'Edmond About, de Théophile Gautier et de bien d'autres est éloquente à ce titre. Cet article est un des chapitres d'un ouvrage plus complet sur la façon dont Courbet a été vu par ses contemporains : Réceptions de Courbet, fantasmes réalistes et paradoxes de la démocratie (1848-1871) publié aux Presses du réel en 2007.
ISSN:1778-3801