La mafia intelectual en El miedo a los animales de Enrique Serna

Face aux abus du pouvoir politique, l’intellectuel hispano-américain, l’écrivain en particulier, s’est longtemps voulu « la voix des sans voix », l’incarnation de la résistance face au pouvoir. Avec « la fin de l’histoire », celle des idéologies, les dernières générations d’écrivains ne se sentent p...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Marie-Pierre Ramouche
Format: Article
Language:English
Published: OpenEdition 2011-06-01
Series:Recherches
Subjects:
Online Access:http://journals.openedition.org/cher/9692
Description
Summary:Face aux abus du pouvoir politique, l’intellectuel hispano-américain, l’écrivain en particulier, s’est longtemps voulu « la voix des sans voix », l’incarnation de la résistance face au pouvoir. Avec « la fin de l’histoire », celle des idéologies, les dernières générations d’écrivains ne se sentent plus investies de la même mission. Les leçons du passé semblent en effet leur faire considérer leur rôle vis-à-vis du pouvoir avec beaucoup plus de scepticisme. Ce constat est peut-être d’autant plus vrai au Mexique où, du fait des stratégies gouvernementales de récupération des intellectuels, les relations entre ces derniers et le pouvoir politique ont été particulièrement ambiguës tout au long du XXe siècle. Nous nous proposons d’étudier El miedo a los animales (1995) d’Enrique Serna qui s’intéresse aux relations entre les intellectuels et le pouvoir politique mexicain des dernières décennies. Le pouvoir est aussi le fait des hommes de savoir qui finissent, tel Faust, par perdre leur âme et dangereusement ressembler à ceux qu’ils combattent.
ISSN:1968-035X
2803-5992