Summary: | Francis Dupuis-Déri confronts the domestication of radical ideas in his superb and stimulating essay, “Global Protestors Versus Global Elites: Are Direct Action and Deliberative Politics Compatible?”, and leads to the intriguing claim that the legitimacy of radical anti-capitalist protest rests ultimately on its internally deliberative quality. This account, however compelling as it stands in many ways, seems to give undue predominance to legitimacy claims. The problem of democracy and global capitalism today is that the global justice movement’s designated constituency does not exist as an actor, for the simple reason that the majority of its putative members have yet to accept the problem forwarded by the global justice movement. People must be convinced to join movements against corporate control, democratic weakening, and income inequality ; fortifying legitimacy among the already committed does not seem to be helping.Francis Dupuis-Déri aborde la domestication des idées radicales dans son superbe et stimulant article sur la compatibilité entre l’action directe et la politique délibérative. Les thèses présentées conduisent à la position plutôt étonnante que la légitimité des protestations radicales et anticapitalistes repose en fin de compte sur leur qualité délibérative interne. Aussi convaincante soit-elle à bien des égards, cette analyse semble conférer une prédominance excessive aux revendications de légitimité. Le problème actuel de la démocratie et du capitalisme mondial est que le mouvement altermondialiste n’existe pas en tant qu’acteur, pour la simple raison que la majorité de ses membres présumés n’ont pas encore saisi le problème décrié par le mouvement altermondialiste. Les gens doivent être convaincus de rejoindre les mouvements sociaux contre le contrôle des entreprises, contre l’affaiblissement démocratique et contre l’inégalité des revenus ; le fait de fortifier la légitimité des revendications à des personnes déjà convaincues ne semble pas être de la plus grande aide.
|