Baptiser un grand équipement urbain : pratiques et enjeux autour du nom des stations de métro à Bruxelles

<p>Cet article s’intéresse au nom donné par les pouvoirs publics aux stations du métro de Bruxelles. Alors que donner un nom aux lieux est un acte pouvant correspondre à des choix politiques et idéologiques, baptiser les stations de métro suppose a priori d’aider les voyageurs à se repérer pa...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Dobruszkes, F
Format: Journal article
Published: Société Royale Belge de Géographie 2010
Description
Summary:<p>Cet article s’intéresse au nom donné par les pouvoirs publics aux stations du métro de Bruxelles. Alors que donner un nom aux lieux est un acte pouvant correspondre à des choix politiques et idéologiques, baptiser les stations de métro suppose a priori d’aider les voyageurs à se repérer par rapport à un tissu urbain généralement préexistant à l’infrastructure de transport. Dans un certain nombre de cas, l’identité toponymique des lieux s’impose en effet à la station. Dans d’autres cas, donner un nom aux stations a cependant impliqué des choix et l’expression de valeurs conscientes ou inconscientes, dont témoignent par exemple la mise en valeur différenciée des métiers et des personnages, des options linguistiquement connotées et divers écarts aux “règles”. Finalement, le nom des stations peut conforter les noms des lieux, conduire à un re-marquage de ceux-ci ou demeurer dissonant.</p> <p>This article looks into the names given by public authorities to underground stations in Brussels. If naming places can reflect political and ideological choices, naming underground stations supposes first of all helping travellers find their way within a – generally – preexisting urban fabric.</p> <p>In some cases, the toponimic identity of places is obvious, whereas naming stations is sometimes the expression of choices and of conscious or unconscious values, as shown by the differentiated celebration of crafts or public figures, linguistically connoted options, as well as diverse deviations from the “rules”. Finally, the names of stations can consolidate names of places, re-mark them, or remain dissonant.</p>