La poésie sur-le-champ (de bataille). Waterloo vu de part et d’autre de la Manche

Joseph-Désiré Court (1797-1865), futur conservateur du Musée des Beaux-Arts de sa ville natale, Rouen, a tôt fait preuve d’une vocation et de talents artistiques. Parmi les peintures de jeunesse qu’il réalisa bien avant son prix de Rome, une mention spéciale doit être décernée à La Lettre de Waterlo...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Seth, C
Format: Journal article
Published: Brill Academic Publishers 2017
Description
Summary:Joseph-Désiré Court (1797-1865), futur conservateur du Musée des Beaux-Arts de sa ville natale, Rouen, a tôt fait preuve d’une vocation et de talents artistiques. Parmi les peintures de jeunesse qu’il réalisa bien avant son prix de Rome, une mention spéciale doit être décernée à La Lettre de Waterloo (1816). Les yeux clos, pâle comme la mort, une femme éplorée serre contre elle son enfant. On comprend que l’époux et père a rendu l’âme sur le champ-de-bataille, sans qu’il soit nécessaire de montrer la moindre arme, le moindre emblème guerrier, si ce n’est la légion d’honneur, à gauche, décernée à titre posthume. Le programme iconographique, en ces années de grandes pertes militaires, est traité plus tard par d’autres, comme Claude-Marie Dubufe avec La Lettre de Wagram (1828 ). Il n’est pas nécessaire d’être pour ou contre l’Empire pour comprendre l’émotion qui se dégage de ces scènes.