Mediating ‘absence-presence’ at Rwanda’s genocide memorials: Of caretaking, memory and proximity to the dead

This paper analyses the connectivities between violence, memory, personhood, place and human substances after the 1994 Genocide against the Tutsi in Rwanda. It explores the practice of ‘care-taking’ at genocide memorials – the preservation and care of human remains – to reveal how survivors of the G...

Full description

Bibliographic Details
Main Author: Viebach, J
Format: Journal article
Language:English
Published: Taylor and Francis 2020
Description
Summary:This paper analyses the connectivities between violence, memory, personhood, place and human substances after the 1994 Genocide against the Tutsi in Rwanda. It explores the practice of ‘care-taking’ at genocide memorials – the preservation and care of human remains – to reveal how survivors of the Genocide remake their worlds through working with the remnants of their dead loved ones. I argue that ‘care-taking’ is a way to rebuild selves and to retain lost relations to the dead that still interfere in the everyday lives of the living. Survivors project their emotions, sentiments and confusion about an uncertain future onto the remains. Care-taking re-verses time because it gives back dignity to those who died ‘bad deaths’ during the Genocide. I further argue that the memorials are a vehicle for what I coin ‘place-bound proximity’ that enables a material space of communication between care-takers and their dead loved ones, provides a last resting place and a ‘home’ for both the living and the dead. Following a ‘victim-approach’ this paper draws on extensive fieldwork conducted in Rwanda since 2011. Cet article analyse les liens entre la violence, la mémoire, l’identité de personne, le lieu et les substances humaines après le génocide de 1994 contre les Tutsi au Rwanda. Il explore la pratique consistant à ‘prendre soin’ des monuments aux morts du génocide – la préservation et le soin des restes humains – afin de montrer comment les survivants du génocide refont leurs mondes en travaillant avec les restes de leurs proches décédés. Je soutiens que le ‘soin’ est un moyen de se reconstruire et de conserver des relations perdues avec les morts, qui interfèrent encore dans la vie quotidienne des vivants. Les survivants projettent leurs émotions, leurs sentiments et leur confusion face à un avenir incertain. Les soins renversent le temps, car ils redonnent de la dignité à ceux qui sont morts de ‘mauvais décès’ pendant le génocide. Je soutiens en outre que les monuments aux morts sont un véhicule de ce que j'appelle la ‘proximité liée au lieu’ qui permet un espace matériel de communication entre ceux qui prennent soin et leurs proches décédés, constitue un dernier lieu de repos et un ‘foyer’ pour les vivants et les morts. Suivant une ‘approche concentrée sur les victimes’, cet article s’appuie sur de vastes travaux menés sur le terrain au Rwanda depuis 2011.